Certains élèves ne l’ont peut-être pas ressenti, mais hier, il faisait frisquet dans les couloirs et classes du collège du Christ-Roi d’Ottignies. À l’initiative des collégiens de 4 H, la température a été diminuée de 2 degrés Celsius au sein de l’établissement.

Nom de code de l’opération ? Gros Pull. Objectifs ? Sensibiliser les élèves à la problématique des gaz à effet de serre et à l’utilisation rationnelle de l’énergie. En outre, l’opération a permis de récolter des fonds pour une association locale. L’argent qui n’a pas été dépensé en chauffage est revenu à l’ASBL Entraide de Blocry, soit 150 €.

« Chaque année, le collège consomme entre 160 000 et 180 000 litres de mazout par an. Quand nous avons visité les installations de chauffage, alors qu’il faisait - 10°C dehors, l’école consommait 1 300 litres par jour, raconte Maxime Aouattah. Il y a 10 ans, les trois chaudières ont été remplacées, ce qui a permis une économie de 20 000 litres par an. »

Avec l’opération d’hier, quelques dizaines de litres n’ont pas été brûlés. En plus du mazout non consommé, l’école a aussi dégagé 15 % de CO2 en moins. Une goutte, certes, mais qui aura fait réfléchir tous ces jeunes.

Sans oublier qu’ils ont été dans toutes les classes expliquer leur démarche. Si les élèves de 3e ont été les moins attentifs, le message semble, selon les 4 H, être bien passé.

Yvan Boquet, le responsable d’Entraide de Blocry était lui ravi de recevoir un chèque des élèves. Lui aussi a tenu à sensibiliser les étudiants. « À deux pas du collège, il y a des gens qui ne savent plus payer leur facture de chauffage. Notre association vient en aide à ces familles en difficulté. Entre autres actions, on les dépanne financièrement pour qu’ils arrivent à régler leur loyer, les frais scolaires ou encore les factures d’énergie. »¦

En 2008, le collège du Christ-Roi a remplacé ses châssis pour réduire sa consommation d’énergie. Pierre Guerriat, le directeur, avait émis l’idée d’installer des panneaux photovoltaïques sur le toit plat et plein sud de l’école.« Mais nous n’avons pas les mêmes avantages que les particuliers au niveau des primes et de la fiscalité, regrette-t-il.Et nous ne saurons pas faire l’investissement sur fonds propres. » Dans un avenir proche, des panneaux photovoltaïques ne s’installeront donc pas sur le toit du collège.¦

Q. C.